ECOSSE  par Pierre Tichadou
Il y a plusieurs façons de découvrir l’Ecosse, le pays du chardon, de Sean Connery, du kilt et de la cornemuse. On peut suivre la piste du whisky, de distillerie en distillerie (Glenlivet, Glenfiddich, Glen Grant), celle du golf (les links sont des parcours de bord de mer balayés par les vents et les golfeurs ne jurent que par Saint Andrews), celle des châteaux (Dunnottar, Eilean Donan où fut tourné Highlander), celle des clans et de l’histoire sanglante (Marie Stuart, Mac Grégor, Mac Leod, Campbell), celle de la chasse et de la pêche au saumon, celle enfin des fêtes gaéliques mais, comme il faut choisir, j’ai préféré vous emmener dans les hautes terres sauvages, les Highlands, qui culminent au Ben Nevis à 1344 m, les lochs, les îles de brouillard et de lumière. L’Ecosse est un enchantement pour qui aime la nature et la solitude.

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–    Le voyage peut commencer à Edinburgh, magnifique capitale dans un écrin de collines volcaniques, traversée par une rue bruyante et commerçante, Princes Street. Grimpez à pied jusqu’à la vieille ville et le château, visitez les jardins du Royal Botanic.

–    Les Trossachs, patrie de Rob Roy (espèce de Robin des Bois dont le souvenir reste très vivace), sont un superbe site au milieu des lacs et forêts. Vous pouvez notamment découvrir en bateau le loch Katrine sur le vapeur Sir Walter Scott (vous trouverez de nombreux B&B à Callander ou Aberfoyle).

–    Remontez vers le nord jusqu’à Inverness, ville touristique sans grand intérêt si ce n’est qu’elle est le point de départ à la découverte de Nessie, le monstre du Loch Ness. Folklorique mais très belles vues jusqu’à Drumnadrochit.

–    Direction nord ouest, le port de pêche d’Ulapool*, dont les couchers de soleil, mordorés et turquoises, sont inoubliables.

–    C’est le point de départ pour découvrir la Wester Ross***, 250 kms d’une beauté à couper le souffle. Empruntez absolument les petites routes (souvent voie unique avec des refuges de croisement tous les 200m), bien indiquées par le Guide Vert ou le Routard et qui permettent de suivre les méandres de cette cote sublimissime, depuis Ulapool jusqu’à Kyle of Lochalsh.C’est la partie la plus spectaculaire des Highlands, un véritable joyau et vous vous souviendrez longtemps de la route qui longe le Loch Maree, de Gairloch, Torridon, Applecross, Lochcarron, Plockton…

–    A Kyle, prenez le pont et faites le tour de l’île de Skye**, l’île des brumes, dont la réputation n’est pas usurpée. J’aime la péninsule de Trotternish et la baie de Portree, ses maisons bariolées, semblables à celles des ports d’Irlande et de Norvège.Si vous êtes randonneurs, allez marcher dans les Black Cuillins ou jusqu’à Old Man of Storr.

 Restaurant Creelers à Broaford. Un accueil parfait, une cuisine superbe qui mérite vraiment une étoile Michelin

–   Au retour, arrêtez-vous à Glasgow*, la plus grande ville d’Ecosse, industrieuse et culturelle, à la fois brutale, austère et raffinée. Visitez la Collection Burrel et la cathédrale.

La vie est chère, préférez les B&B qui sont presque aussi nombreux qu’en Irlande. N’oubliez pas que l’Ecosse est très au nord et si vous voulez profiter de longues journées, je vous conseille de partir en mai. Par ailleurs, c’est en mai qu’il pleut le moins mais, de toute façon, un proverbe dit qu’en Écosse, vous trouverez les quatre saisons en une seule journée.

L’Écossais a une solide réputation d’avarice qui lui colle à la peau :

« Mon père était d’Aberdeen, et plus généreux que bien des hommes. Cette montre en or lui appartenait. Il me l’a vendue sur son lit de mort… Je l’ai payée par chèque. »

Ce qui est surtout frappant, c’est la qualité de leur hospitalité, leur franc parlé, leur humour parfois caustique… et leur sympathie envers les Français (avec qui ils partagent le plaisir de médire des Anglais !).

Tout ça remonte au moins à la guerre de Cent Ans, mais ceci est une autre histoire

 

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