Les Baobabs sont depuis toujours, de par leur immense taille et leur forme poétique, des arbres de légendes. La vue de cet arbre impérieux active instantanément notre imaginaire, ou notre curiosité. D’après une légende de Madagascar, les Dieux trouvaient les baobabs un peu trop dédaigneux, alors ils ont tenté d’amoindrir leur grandeur en les replantant à l’envers. Madagascar a tout de même été favorisé par les divinités car c’est la grande île qui détient le plus grand nombre d’espèces. Sur les 08 espèces existantes, 06 sont endémiques. D’ailleurs, c’est le seul endroit au monde où l’on peut voir des forêts de Baobabs. Baobab, arbre bouteille… Etymologiquement, son nom vient du mot arabe « BU HIBAB »signifiant « fruit à abondantes graines » et appartient à la famille des bombacacées. Dans la langue malgache, les Zà, Zabe, Zamena, Zahamena, Ringy, Hazobetroka, Betroka, Renala ou encore Reniala font référence à sa couronne très restreinte et à la forme très corpulente du tronc cylindrique qui contraste avec sa paroi lisse. Le tronc spongieux composé d’une écorce rougeâtre présente à l’intérieur un espace contenant une quantité d’eau impressionnante qui réduit en saison sèche. Le Baobab peut s’étirer sur une longueur de 20 à 30 mètres. C’est un arbre à croissance éternelle qui peut vivre jusqu’au-delà des deux milles ans. Les Baobabs sont en danger, à cause de la déforestation massive que connait globalement Madagascar. Le défrichement, et bien évidemment, les feux de brousse sont aussi des menaces. D’un point de vue écologique, la collecte des fruits et graines de l’arbre empêchent sa multiplication. De plus, les animaux pollinisateurs tels que les lémuriens et les chauves-souris se font rares eux aussi. La conservation ex-situ reste un atout majeur pour la survie de ces arbres oh combien emblématiques de l’Ile Rouge.